Bonjour tout le monde. Su mon blog j'ai décidé de me faire un petit coin sur la question Arménienne. Et pour ce faire, j'ai pensée qu'il serait juste de tout d'abord jeter un coup d'oeil sur l'histoire de l' "Arménie". Vous allez voir que ce n'est pas du tout comme on le pense, enfin bref, je vous laisse lire. Il y a des points qui embrouillent un peu la têtemais je pense que ça fera l'affaire.
L’histoire de l’empire Ottoman a une autre place dans l’histoire de la Turquie tout comme le règne du Sultan Abdülhamid II qui a une autre place dans l’histoire de l’empire Ottoman. C’est surtout du point de vue politique que ce règne est le plus intéressant. C’est bien à cet époque que le « problème arménien », qui dure encore de nos jours a été mis en avant plan.
Il est important de connaître le « millet » arménien qui a joué un rôle principal dans le problème arménien apparut non pas par le traité d’Ayastéfanos qui n’entrera pas en vigueur en raison de la guerre Russo-Ottomane de 1877-78 (93 Harbi en Turquie), mais lors du congrès de Berlin (13 juin-13 juillet 1878) avec Bismarck comme président et encouragé par les anglais. Le problème arménien prit une plus grande ampleur avec les puissances qui s’y sont mêlés.
Mais quels sont les années qui séparent les Arméniens des terres dites « Arménie » ?
D’après des travaux faits par des chroniqueurs de différentes nationalités, nous pouvons voir que l’« Arménie » existait déjà même avant les Arméniens.
Les Arméniens se surnomment « Hayk » et aux terres habitées « Hayastan ». Cet expréssion qui veut dire « Yüksek Memleket » (Etat supérieur) a déjà été utilisé par différentes population mais dans leur propre langue : En Assyrien « Urartu », en Hébreux « Ararat ».
En plus de ne pas savoir d’où vient le nom « Arménie » en tant que territoire, nous ne savons non plus pas quant est ce que les « Hayk » y sont venus. Nous savons aussi que sur ces terres, il y avait d’autres populations avant les Arménien qui parlaient leur propre langues.
Il est impressionant de voir que Dede Korkut (conseiller des souverains turc vers le 8ème siècle) dans ses textes historiques ne parle en aucun cas d’«arménien». La première fois qu’on en parle, c’est en 515 avant notre ère sous Darius. Arménie voulait dire alors « contrée du Haut » et n’était alors qu’une province.
Dans les pays de l’ouest on le nomme « Armania » alors qu’en Turquie le mot « Ermeni » a été introduit par Cevdet Pacha après la création du gouvernement constitutionnel (et traduit directement du français).
Pendant des siècles l’Arménie était divisé en plusieurs parties : La vraie Arménie était divisée en deux : « La Grande Arménie » et « la Petite Arménie ». La Grande Arménie était divisée en 15 et la Petite Arménie en 3 provinces.
Jusqu’ici nous avons parlé d’une « Arménie » qui n’avait aucun rapport avec les populations qui ont vécus sur ces terres. Maintenant nous pouvons enfin parler de l’histoire des arméniens qui sont venus s’y installer.
Tout comme avec les autres populations nous ne connaissons pas parfaitement le début de l’histoire des arméniens. Les seuls connaissances que nous avons ne sont que de la mythologie.
Le territoire arménien qui se trouvait sous la domination de l’Iran passa sous l’empire de Macédoine après la défaite de Darius III devant Alexandre le Grand (331 avant notre ère). 60 ans après la mort d’Alexandre le grand, la Parthie fut prise par les Achéménides. Les Achéménides prirent le Caucase et la royauté de Hazar sous leur domination. C’est ici qu’ils constituaient une nouvelle royauté que l’on appela « La royauté de la Grande Arménie ». Ils combattirent contre les « Selefkus ». Ces derniers, pour obtenir leur indépendance, se sont révoltés contre l’empire Parthe en -115. Mais c’est en -95 qu'un prince arménien nommé Dikran II, profitant de la situation de combat entre certains peuples, proclama l’indépendance en rassemblant tous les princes féodaux d’Arménie. Pour être roi, il offrit 70 villes aux iraniens. Mais cette indépendance ne dura pas très longtemps. Le fils même de Dikran II trahit son père qui fut vaincu par le général romain Lucullus. Pour continuer à exercer son pouvoir entant que roi (bien sûr soumis à Rome) et se faire pardonner, il dut quitter la Cappadoce, la Syrie et payer de lourds impôts.
Même si en 301 Tridates III (roi d’arménie) se convertit au christianisme, la population arménienne elle ne l’accepta que de longues années après car d’un coté Rome tentait de les convertir au christianisme Orthodoxe et de l’autre coté l’Iran au paganisme. En 443, de leur plein gré, les arménien passèrent sous la domination iranienne. En plus de ne pas avoir trouvé la tranquillité qu’ils cherchaient, ils se confrontairent aux entreprises de « nettoyage » de la part Yezdücerd II. En 591, l’Arménie fut sous domination Byzantine. Mais les empereurs byzantin poursuivirent la même politique de « nettoyage des peuples» jusqu’en 640.
Après la mort du prophète Mahomet (pbsl), les khalifes avançairent jusqu’en Iran et jusqu’à Byzance et en 642 prirent l’Iran qui devint musulmane. En 652 les musulmans s’emparèrent aussi de l’Arménie mais ne réussirent pas à convertir sa population à l’Islam.
Ce n’est qu’à partir de 705 que l’Arménie fut dirigée par des préfets arabes. Après 430 années, en 885, c’est la première fois qu’un prince Arménien fut à la tête de l’Arménie avec l’autorisation du khalife. Avec le grands nombres de combats entre les Arabes, les Byzantins et les Iraniens, les Arméniens eurent beaucoups de pertes. C’est pour cela qu’ils commencèrent à émigrer en grands nombres. Une grande partie s’installa au bord de la mère méditerranéenne et l’autre partie fonda une colonie en Cilicie, aujourd’hui Cukurova. Cette région qui s’agrandi et qui s’enrichi grâce aux arméniens devint à partir du XIème siècle le lieu de passage des croisés. Constantin en profita pour régner sur ce peuple.
A partir de 1020, les Oghouzes ont fait apparence. Le 19 août 1071, l’armée byzantine de l’empereur Romain IV Diogène est mise en déroute par l’armée du sultan seldjoukide Alp Arslan lors de la Bataille de Manzikert. Les Arméniens qui combattaient auprès des Byzantins se rangèrent par après dans le rang des turcs. Après cette guerre, tous les territoires arméniens furent sous domination seldjoukides. En faisant de Konya leur capitale et en nommant l’Anatolie « anayurt » c'est-à-dire l’état mère, ils empêchèrent toutes dominations arméniennes.
Après de longs combats, Léon II devint le roi de Cukurova grâce à l’aide du commandant Allemand de l’armée des croisées. Après Léon II, de nouvelles invasions apparurent.
S’alliant avec les mongols lors des invasions, Hetum prit Alep et Damas. En 1260, voyant les Mongols s’affaiblir, les Arméniens prirent place auprès du Sultan Mamlouk Kutuz lors de la bataille d'Aïn Djalout. Ils jouèrent un grand rôle dans la défaite des mongols.
Les arméniens qui s’affaiblirent à l’époque de Léon III, signèrent un traité avec le Sultan Mamelouk Melik Nasir en jurant qu’ils ne se rangeraient plus jamais dans les rangs des des états de l’ouest. Ne tenant pas leur promesse, le Sultan d’Egypte envahi la Cilicie.
L’empire arménien de la Cilicie disparu totalement en 1393. Les territoires arméniens furent dominés jusqu’en 1157 aux Grands Seldjoukides, jusqu’en 1194 aux Seldjoukides Iranien ensuite aux Khwârazm-Shahs, aux iraniens, jusqu’en 1383 à Tamerlan (Timur), aux Qara Qoyunlu (karakoyunlular), aux Séfévides, et enfin après 1514 par les Ottomans.
Dernièrement, je tiens à préciser que lorsque les Ottomans prirent possessions des terres Arménienne, il n’y avait ni de roi arménien, ni de « Beylik » arménien.
Source: "M.Ferhat Firat (dir), La Question Arménienne Sous Le Sultan Abdulhamit II", Zerafet Yayinlari, Istanbul, 2004, p.15-23"
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