Le mausolée d'halicarnasse
Le mausolée était situé dans la ville de Bodrum (sud-ouest de la Turquie).
Ce tombeau, fut élevé par Artémise, la soeur de Mausole qui était également son épouse, satrape de Carie, après la mort de celui-ci en 353 av. J.-C. Elle appela pour ce travail les artistes les plus connus de son temps: pour l'architecture Satyros et Pythéos; pour la sculpture Scopas, Timothéos, Bryaxis et Léocharès. Le tombeau ne fut achevé qu'après la mort d'Artémise (350 av. J.-C.). D'une hauteur totale de près de 43 m, il était entouré de trente-six colonnes et surmonté d'une pyramide ornée d'un quadrige de marbre. La chambre funéraire contenait sans doute les tombes de Mausole et d'Artémise. On attribue une grande partie de la frise représentant un combat des Grecs contre les Amazones et les Centaures au sculpteur Scopas.
Ce monument ne fut détruit, par un séisme, que vers le XIVe siècle. Au 15ème sciècle, les chevaliers de l'ordre de Malte envahissent la région, et décident de construire une forteresse. A partir de 1494, ils commencent à prendre les pierres du mausolée, et en 1522 il n'en reste plus une seule pierre. La forteresse existe toujours à Bodrum, et on peur voir dans ses murs des pierres sculptées et du marbre provenant du mausolée . Des fouilles systématiques entreprises par les Anglais en 1857 ont permis de dégager des fragments importants que l'on peut voir de nos jours au British Museum.
le temple d'Artemis à Ephèse Il se situe en Turquie, dans l'ancienne ville d'Ephèse. aujour'hui Selcuk, située à 50 km environ au sud d'Izmir.
Le temple d'Artémis (ou Artemision) à Éphèse était l'un des sanctuaires pan-helléniques les plus sacrés.
Les vestiges les plus anciens mis au jour remontent au milieu du VIIIe siècle av. J.-C, mais il est certain que le site a servi de sanctuaire bien avant l'époque à laquelle les fouilles permettent de remonter.
Sur l'emplacement d'un petit temple primitif (8 colonnes sur 4), datant du milieu du VIIIe siècle av. J.-C., et sans doute incendié lors des invasions cimmériennes de 640 av. J.-C., fut édifié au VIIe siècle un nouveau temple, beaucoup plus vaste. Vers le milieu du VIe siècle, le roi Crésus fit raser la multitude de constructions qui s'étaient peu à peu agglomérées autour du sanctuaire et fit élever un nouveau temple. La construction en fut confiée aux architectes Chersiphron, Métagenète et Théodorôs de Samos : sur un soubassement de 155 m sur 60, fut élevé un temple unique dont les 127 colonnes portaient des reliefs sculptés.
Ce temple fut incendié le 6 juillet 356, la nuit où naquit Alexandre le Grand : ce qui fit dire à un historien grec « qu'il ne fallait pas s'étonner que ce temple magnifique, consacré à Diane, eût été brûlé la nuit même qu'Alexandre vint au monde ; parce que la déesse ayant voulu assister aux couches d'Olympiae, fut si occupée, qu'elle ne put éteindre le feu. »
Le feu fut mit au temple de Diane par un certain Erostrate, citoyen obscur d'Ephèse, un malade mental voulant rendre son nom célèbre. Reconstruit sur l'ordre d'Alexandre le Grand, le nouveau temple, qui fut compté par les Anciens parmi les Sept Merveilles du monde, avait des proportions encore plus gigantesques que le précédent: ses colonnes ioniques, parées d'or, s'élançaient à plus de 18 m de hauteur. Sur leur partie inférieure, des scènes à caractère mythologique avaient été sculptées par les plus grands artistes.
Le temple renfermait un grand nombre d'œuvres de sculpteurs célèbres, soit contemporains tels Scopas et Praxitèle, soit du siècle précédent comme Phidias et Polyclète. L'une des plus admirables était une statue de Zeus par Myron (vers 450 av. J.-C), mais la plus vénérée était évidemment la statue d'Artémis : la déesse était représentée la tête entourée d'une sorte de panier; son corps était recouvert de divers symboles de la fertilité et son torse, en forme de faîne, était orné de plusieurs rangées de mamelles. Ce modèle fut reproduit à de multiples exemplaires dans la statuaire de l'Antiquité; on en conserve quelques exemples dans les musées de Naples, du Vatican, du Louvre, etc.
Le temple, qui fut achevé vers le milieu du IIIe siècle av. J.-C., se retrouva isolé après que Lysimaque, en 287 av. J.-C, eut décidé de transférer la ville plus au sud.
Néron, le premier, commença d'en piller les trésors; puis, le sanctuaire fut de nouveau mis à sac par les Goths sous le règne de Gallien (253-268); enfin, il fut définitivement détruit en 399 de notre ère, comme tous les autres temples païens, sous les règnes des empereurs Arcadius et Honorius : transformé en une énorme carrière, ses pierres furent sans doute utilisées pour la construction de plusieurs églises, dont, peut-être, au moins en partie, Sainte-Sophie de Constantinople.